In The Morning Mag
ENTRABENDO WEEK : Orlando Kintero (Interview)
Comment es-tu arrivé au graffiti ?
Au départ, étant jeune je voyais le graffiti comme une sorte d’acte de rébellion envers l’autorité, en gros c’était cool! C’était un bon exutoire pour libérer une certaine frustration et se défaire des ordres et des directives strictes qu’on nous imposait. Ensuite c’était pour moi l’un des meilleurs moyens d’expression pour développer mes idées autant sur le plan artistique que revendicatif.
Quand as-tu commencé à prendre ton envol dans le graff’ ?
Mhh?? À vrai dire j’en sais rien, je crois même que j’me suis jamais envolé. Je dirais que j’ai toujours adoré peindre depuis l’adolescence, mais qu’il y a seulement 4 ans que j’ai vraiment décidé de consacrer mon temps au milieu dit « artistique ».
Qu’est-ce que tu recherchais au début quand tu prenais un espace public ?
Hé bien je pense un peu comme tout le monde dans le milieu, « faire le plus beau lettrage ou le plus gros chrôme jamais vu ». BAAM! Aujourd’hui c’est plus pareil. Ce sont d’autres « messages » que j’essaye de faire passer.
Quel a été ton inspiration dans ta touche qui donne aujourd’hui à tes graffitis ce style ?
Oulaaa ça va être long! A la base je suis né en Colombie, mais j’ai grandi en Belgique et j’exprime des choses qui inconsciemment ont une étroite relation avec beaucoup de cultures différentes. J’ai toujours été attiré par l’expérience de l’inconnu. C’est cette richesse de formes, de couleurs et de combinaisons que tu ne soupçonnes pas si tu restes cloîtré dans ton monde. De par mes voyages j’ai appris que toute chose était indispensable pour former un tout. (je m’emballe!) J’essaye alors d’exprimer toutes ces choses à ma manière afin de leur donner un côté universel.
Quelle est ton message dans ton travail et qu’attends-tu de la critique que l’on peut en faire ?
De manière générale je trouve que le graffiti devrait apporter quelque chose de plus profond et de plus constructif, en ces jours de grands changements et de bouleversements mondiaux je pense que c’est indispensable (on pourra déjà critiquer ceci). En ce qui me concerne j’aimerais montrer certains aspects positifs qui permettent à tout un chacun de voir une alternative à toutes ces choses qui nous ralentissent dans notre épanouissement.
Comment vois-tu ton travail au sein du crew ?
Etant dans le groupe depuis peu d’années, j’ai tout de même acquis beaucoup d’expérience et de pratique, d’ailleurs je remercie le crew! J’espère maintenant pouvoir apporter mes connaissances afin de faire évoluer le groupe ensemble et de manière réciproque, de façon encore plus réfléchie et plus coordonnée. J’aime bien proposer des idées un peu loufoques voire bien barges, mais qui après d’incessantes réflexions et moults débats arrivent finalement à s’accorder avec les envies et les styles de chacun.
Et toi quelles sont tes habitudes in the morning ?
Ben en voilà des questions! Pour l’instant je suis dans une période de transition qui me dérègle un peu (si j’peux m’exprimer ainsi). Sinon d’habitude j’me lève, j’vais aux toilettes, je m’étire et je fais des exercices, ensuite je petit déjeune copieusement puis je vois en fonction du travail à faire et de mes différentes activités.
Merci !
Inter-environnement Bruxelles
Copa Para Quiem?
La Libre
Prendre « un bol d’art frais »
En Ardenne, on prend souvent un bol d’air frais, mais ici c’est « un bol d’art frais » auquel convient 19 artistes en tous genres qui ont pris ce bol en dérision pour livrer un aperçu de leur folle du logis avec pour seul but de divertir. C’est parfois délirant, quelquefois décevant mais il en reste surtout une bouffée d’humour bienvenue en cette fin d’automne.
D’origine colombienne , Orlando Kintero est une découverte, un artiste inclassable, dont le perfectionnisme et l’achèvement qu’il met à fignoler ses tableaux le situent d’emblée parmi les meilleurs professionnels du moment. Des études d’architecture technique lui ont laissé le goût pour l’utilisation de bâtiments qu’il capte de divers points de vue, et l’amour des perspectives à effet de relief. Les plans risqués qu’il se permet, usant de procédés du 7è art tels la plongée en cinémascope, ouvrent un univers étonnant qui n’est pas sans rappeler un des grands noms de la BD, François Schuiten. Kintero situe lui aussi des personnages esseulés, parfois un peu fantasques, ou encore des animaux, qu’il insère dans des décors urbains à couper le souffle. Il pratique d’autre part un graphisme décoratif chatoyant, sorte de graffiti luxueux à la limite de l’art déco, qui confère encore un autre aspect à son travail. Une année passée en Australie lui a certainement laissé des traces d’influences qui l’aident à s’exprimer de cette façon originale.
La Libre.
Mis en ligne le 19/10/2010
http://www.lalibre.be/actu/gazette-de-liege/article/617826/prendre-un-bol-d-art-frais.html
Je ne savais pas… J’ai découvert tout cela en lisant un mail d’Hugues et je suis épatée. Je suis super heureuse de voir que ton talent est reconnu. Félicitations à toi
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